Florence Dibon-Gallo dirige la société EURO-TECH, lauréate du Trophée TOTAL Développement Régional, basée à Vitrolles. Très investie dans le Réseau IRCE Entrepreneurs, elle a suivi plusieurs parcours d’accompagnement à l’IRCE et est aujourd’hui marraine de la session actuelle du parcours Reprendre une entreprise à Aix-en-Provence. Nous l’avons interviewée.

« Je ne me destinais pas à l’univers de l’industrie »

Florence Dibon-Gallo, pouvez-vous nous raconter votre parcours personnel en quelques mots ?

Florence Dibon-Gallo : Mon parcours est atypique, je ne me destinais pas à l’univers de l’industrie. Après un bac comptabilité puis un BTS tourisme, j’ai travaillé dans une compagnie aérienne. Suite au dépôt de bilan de celle-ci, j’ai souhaité rejoindre Euro-Tech : la société de mes parents dont je suis aujourd’hui Présidente.

Quelle est l’activité d’Euro-Tech ?

Intervenir sur des projets industriels. Euro-Tech assure la supervision des travaux réalisés par des entreprises tierces.

En 2017 vous avez suivi le parcours Reprendre une entreprise à l’IRCE. Qu’est-ce que cela vous a apporté ?

Ce parcours très complet a été essentiel pour moi. Il permet de découvrir les passages obligés d’une reprise d’entreprise et indique quels sont les professionnels à solliciter. L’aspect émotionnel est également abordé dans ce parcours. Vous pourrez savoir si vous êtes réellement fait pour l’entrepreneuriat, mesurer votre volonté et votre ambition. Le travail en groupe est très instructif : on est parfois très surpris des réactions des autres participants sur notre projet et ils peuvent éventuellement mettre en lumière des obstacles ou des difficultés que l’on avait inconsciemment éludés. Pendant le parcours, nous avons assisté à de belles réussites et aussi à des réorientations !

« Il faut savoir doser altruisme et pragmatisme »

Vous êtes aujourd’hui partenaire « Entrepreneure Engagée » auprès de l’association IRCE et êtes la marraine de la nouvelle promotion du parcours Reprendre une entreprise. Pourquoi avoir fait ce choix ?

C’est un juste retour des choses, la formation m’a beaucoup apporté, j’ai beaucoup appris. Je pense qu’il est normal de partager son expérience et d’apporter son soutien à d’autres durant leurs phases de démarrage ou de réflexion. Être marraine montre aussi mon implication dans les sujet opérationnels. Je n’hésite pas non plus à partager mon carnet d’adresses, à mettre des gens en relation. Le réseau est l’une des clefs des parcours de l’IRCE. Après celui-ci des opportunités se sont présentées à moi, j’ai ainsi pu racheter deux autres sociétés et aujourd’hui encore j’apprends auprès de l’IRCE à développer et gérer ces trois sociétés.

Si vous deviez donner un conseil à un repreneur, quel serait-il ?

Avant toute chose, il doit savoir s’il est vraiment sûr de lui ; s’il est réellement fait pour ça et savoir quelle est sa mission. Si s’enrichir est sa première motivation, je lui conseillerais de passer son chemin. Je dirais qu’il faut savoir doser altruisme et pragmatisme. Il ne faut pas avoir peur d’être un peu solitaire : on est souvent seul dans ce type d’aventure, à moins de bénéficier d’un solide réseau et les soutiens sont presque inexistants.
Pour ma part, la mission que je me suis assignée chez Euro-Tech est celle de faire grandir mes équipes, de donner les moyens à chacun de s’accomplir personnellement et de participer à une histoire commune, d’impliquer certains pour ne pas prendre seule des décisions stratégiques.

Quelle est la prochaine étape, pour vous et pour Euro-Tech ?

Nous avons une croissance de 25% par an. La structuration est donc notre premier challenge. Par ailleurs, comme nous récoltons les fruits de notre stratégie de développement, il s’agit maintenant de hiérarchiser et prioriser les opportunités dès qu’elles se présentent.
Nous envisageons de modifier notre business modèle et nous travaillons aujourd’hui sur des solutions logicielles pour accompagner les industries dans leurs maintenance et leur travaux.

CA : 6 M€ – Effectif : 50 personnes